Corregidora, Gayl Jones, 21.00 €
Chaque soir dans les cabarets du Kentucky, Ursa monte sur scène et chante le blues, ce qui rend fou de jalousie son mari. Une nuit, il se fait violent, Ursa tombe, perd l’enfant qu’elle portait. Il n’y aura personne à sa suite à qui raconter ces histoires qui la hante, ces récits que sa mère et les femmes avant elles se sont transmis de génération en génération, pour prévenir leurs filles et pour ne jamais oublier. Des histoires d’hommes et, surtout celle de Corregidora dont elles étaient les esclaves là-bas, au Brésil, et dans le lit duquel il leur a fallu gagner quelques miettes de pouvoir et de liberté.
Incontournable classique américain pour la première fois traduit en français, Corregidora est un grand chant de révolte et de liberté. Dans ce roman sensuel, charnel, on entend la voix des femmes soumises aux désirs des hommes, livrées aux élans passionnés ou rageurs de leurs corps et qui rappelle que l’histoire de l’esclavage se grave aussi dans le ventre des femmes.